Après ASCOMETAL ce mercredi matin, c’est l’entreprise ASCOVAL, détenue à 60% par ASCOMETAL et 40% par VALLOUREC, qui devrait être placée en redressement judiciaire dans les jours qui viennent.
 
1 550 emplois chez ASCOMETAL sont menacés directement et 320 dans l’aciérie de Saint-Saulve (à côté de Valenciennes), propriétaire d’ASCOVAL, située au cœur de l’usine VALLOUREC de Saint-Saulve.
 
Nous payons aujourd’hui l’absence de vision industrielle pour notre pays. Mais nous subissons aussi le prix des délocalisations de nos sites, financés notamment par l’Etat : le plan d’investissement de l’Etat dans VALLOUREC, à hauteur de 490 millions avec 15% de participation dans le capital, s’est traduit pas une réduction de 50% de son activité en Europe et par des investissements très importants au Brésil et en Chine. Voilà ce qui affaiblit notre tissu industriel en France et en Europe !
 
En France, ce soi-disant plan d’investissement a entraîné la destruction de 566 emplois par VALLOUREC (avec la fermeture de deux laminoirs en Seine Maritime et dans le Nord) et la suppression de 179 emplois par ASCOMETAL (avec la fermeture de son aciérie à LEFFRINCKOUKE). Dans le Nord, VALLOUREC/Saint-Saulve est ainsi passée de 1400 emplois avant le plan de « sauvetage » à 800 aujourd’hui ! 
 
Quel bilan désastreux pour l’Etat et les actionnaires de ces groupes ! Et cela nous interroge sur les véritables stratégies industrielles.
 
Il est urgent de mettre fin à cette spirale terrible pour l’industrie de notre pays.
 
Il est encore temps de redresser la barre et d’assurer un avenir à cette filière sidérurgique. L’Etat, VALLOUREC, les régions concernées et les représentants des salariés doivent mettre en place un plan durable, avec un repreneur qui s’engage lui aussi sur la durée, sur les emplois et sur l’avenir de chacun des sites français.
Il faut associer des entreprises tel que VALDUNES, à  LEFFRINCKOUKE, qui subit aussi les aléas de ces restructurations.
VALLOUREC doit aussi confirmer ses engagements auprès d’ASCOMETAL et de l’aciérie de Saint-Saulve, soit un un plan de charge, partagé avec ASCO INDUSTRIE, de 275 000 tonnes d’acier d’ici fin 2017. Ils en sont loin aujourd’hui.
 
 
Lettre au 1er Ministre : ICI