L’entreprise Ascométal qui possède plusieurs sites de production importants en France dans le domaine de la sidérurgie est une nouvelle fois en difficulté. 1500 emplois directs sont menacés, tout comme cette filière hautement stratégique pour l’industrie de notre pays.

En mai 2014, Ascométal faisait l’objet d’une reprise, ce qui avait permis à l’époque de conserver tous les sites et la quasi-totalité des emplois, avec l’appui des syndicats et des salariés. La fragilité du montage financier avait conduit les organisations syndicales à revendiquer une aide de l’Etat, qui avait été accordée à hauteur de 35 millions d’euros. Il ne s’agissait pas d’un montage hasardeux, mais bien d’un projet industriel comme Ascométal n’en avait pas connu les années précédentes.

En effet, des fonds de pension avaient capté plusieurs dizaines de millions d’euros par an sans assumer pleinement leurs responsabilités. Partant de là, et face à une dégradation de la conjoncture, les quatre années qui viennent de s’écouler n’ont pas permis de dégager la capacité d’autofinancement attendue. Face aux difficultés, des actifs ont été vendus, des outils placés en leasing et des plans d’économie et de suppressions d’emplois ont été mis en oeuvre.

En 2016, Monsieur Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait appuyé fortement le projet de restructuration de VALLOUREC en injectant 490 millions d’euros dans le capital du groupe. Le 1er février, VALLOUREC annonçait 566 suppressions d’emplois en France, la fermeture de deux laminoirs (Saint Saulve et Deville-lès-Rouen). Mais ce plan s’est aussi traduit par le rachat de l’acierie de Vallourec par ASCOMETAL et la fermeture d’une acierie à Dunkerque (179 emplois supprimés).

Au final, près de 1000 emplois ont été supprimés, sans rien régler sur le fond !

L’entreprise se trouve aujourd’hui dans une difficulté accrue par des problèmes de trésorerie. La décision de placer l’entreprise, les outils et les emplois sous la protection du tribunal doit conduire à agir dans les meilleurs délais pour sortir de l’incertitude et donner un avenir aux sites concernés dans notre pays.

Nous attirons votre attention sur la situation de certains sous-traitants décisifs qui pourraient se trouver eux-aussi dans la difficulté rapidement en raison des créances qu’ils espéraient recouvrer.
Il semblerait qu’Ascométal ait reçu des marques d’intérêt d’au moins 3 industriels. L’Etat ne peut se désintéresser de cette situation. Les investissements produits ces dernières années lui confèrent une responsabilité et même des droits. Vallourec doit lui aussi agir et s’engager.

La sidérurgie française doit être soutenue. Les sites d’Ascométal sont performants, ils s’appuient sur un savoir-faire notoire et s’inscrivent dans des projets de territoire cohérents.

Pour sauvegarder une entreprise le temps de stabiliser une situation face à des offensives concurrentes et à des velléités de réorganisation de la production, contraires aux intérêts de notre pays et de la planète, la question est posée de prises de participation de l’Etat, et même de nationalisation, ne serait-ce que temporaire.

Vous avez prononcé hier un discours sur l’industrie. Nous souhaiterions, Monsieur le Premier ministre, connaître les intentions du gouvernement à l’égard d’Ascométal.

Soyez assuré de pouvoir compter sur notre engagement déterminé afin de défendre l’outil industriel et les emplois de cette entreprise. Nous nous tenons à votre disposition, et attirons votre attention sur le souhait des organisations syndicales d’être reçues par le gouvernement.
e entreprise le temps de stabiliser une situation face à des offensives concurrentes et à des velléités de réorganisation de la production, contraires aux intérêts de notre pays et de la planète, la question est posée de prises de participation de l’Etat, et même de nationalisation, ne serait-ce que temporaire.

Vous avez prononcé hier un discours sur l’industrie. Nous souhaiterions, Monsieur le Premier ministre, connaître les intentions du gouvernement à l’égard d’Ascométal.

Soyez assuré de pouvoir compter sur notre engagement déterminé afin de défendre l’outil industriel et les emplois de cette entreprise. Nous nous tenons à votre disposition, et attirons votre attention sur le souhait des organisations syndicales d’être reçues par le gouvernement.