Il y a déjà plus d’un an, les prisons françaises, comme la maison d’arrêt de Valenciennes, connaissaient un important mouvement social.

Usés de voir leurs conditions de travail se dégrader au fil des ans, les agents pénitentiairesdénonçaient un manque criant d’effectifs, la surpopulation carcérale, le manque dereconnaissance de leur métier et de sa dangerosité ; ils révélaient également leurs difficultés àassurer la sécurité des détenus.

Un an plus tard, malgré quelques annonces gouvernementales, la situation de nos prisons demeure explosive.

L’agression subie hier par deux surveillants à Condé-sur-Sarthe et largement médiatisée nous rappelle à quel point le travail de ces fonctionnaires est dangereux. Les insultes et les violences physiques sont pourtant le lot quotidien de ces agents, toujours en sous-effectifs. Tout cela pour un salaire de 1450 euros en début de carrière…

La mobilisation actuelle des personnels pénitentiaires démontre l’urgence de répondre aux besoins en effectifs humains, indispensables pour que nos prisons ne deviennent pas des lieux de non-droit, et la nécessité de revaloriser salaire, primes et carrière, pour que la profession retrouve une réelle attractivité.

Il faut en finir avec les annonces et, dès à présent, répondre aux revendications de ces femmeset ces hommes qui doivent pouvoir exercer leur travail sans risquer leur vie et qui méritent d’obtenir la juste reconnaissance de leurs missions de service public.