J’ai récemment été sollicité par l’Equipe Inter Assos FDO 2020 :

Madame, Monsieur le député,

Nous tenions à porter à votre connaissance le communiqué suivant, transmis aux autorités de tutelle de la police nationale et municipale, de la gendarmerie nationale et de l’administration pénitentiaire, car l’heure est grave aujourd’hui, nul doute qu’il vous interpellera.
La majorité d’entre nous est démunie de tout moyen de protection (gants, masques) en cette période ou le pic d’épidémie du Covid 19 est attendu.
Toutes nos associations et collectifs représentent plus de 90 000 membres, adhérents et sympathisants, ils sont tous connus, y compris de la presse et nombre d’entre nous n’ont pas ou plus de devoir de réserve.
Nous vous saurions donc gré, en tant que parlementaire, de prendre en considération nos revendications légitimes et prions de croire en notre haute considération.
L’Equipe d’Inter Assos Forces de l’Ordre 2020

Et c’est suite à ce message que je leur ai adressé un communiqué afin de mieux équiper nos forces de l’ordre, eux aussi exposés au virus.

« J’ai bien pris connaissance de votre message.Je considère que les fonctionnaires de police, gendarmes et personnels pénitentiaires, comme tous les agents des services publics en contact avec des usagers, devraient bénéficier d’équipements de protection pour assurer leurs missions sans risquer d’être contaminés par le COVID19.
C’est en ce sens que j’ai interpellé le gouvernement à plusieurs reprises, notamment lors de la séance de l’Assemblée nationale du 19 mars :
« Monsieur le Premier ministre, le monde du travail est en première ligne. Il y a d’abord toutes celles et ceux qui assurent des activités essentielles au bon fonctionnement de notre pays : nous pensons évidemment à tous les soignants, auxquels la nation doit exprimer une infinie reconnaissance. Mais il y a aussi tous les autres : les auxiliaires de vie auprès des personnes âgées, ceux qui vivent au quotidien auprès des personnes handicapées, les policiers, les gendarmes, les pompiers ou encore les personnels pénitentiaires. Ils sont des dizaines de milliers à mener un travail admirable, nécessairement au contact d’autres personnes, sans comprendre pourquoi ils ne peuvent pas faire garder leurs enfants, ou pourquoi ils n’ont ni masque, ni gel hydroalcoolique, ni gants.
Il y a également toutes celles et ceux qui, dans le privé comme dans le public, nous permettent de continuer à vivre du mieux possible. Enseignants, fonctionnaires, caissières, livreurs, postiers : tous sont indispensables mais se sentent également oubliés, car ils ne disposent pas non plus de protection. Lorsque leur direction les met en danger, ils doivent faire valoir leur droit de retrait, comme chez Amazon ou chez General Electric, à Belfort. Il y a aussi tous ces salariés qui ont peur d’être licenciés : monsieur le Premier ministre, interdisez les licenciements, au moins durant cette période.
Enfin, il y a ceux qui se demandent pourquoi ils doivent aller travailler, au péril de leur santé, dans des secteurs non essentiels, comme le bâtiment, la production de rétroviseurs – c’est le cas dans le grand Est –, ou encore la fabrication de paquebots à Saint-Nazaire ou de trains à Valenciennes. Dans les ports, les travailleurs demandent que les activités se concentrent sur le strict nécessaire. Sans règles claires, des entreprises non indispensables continuent de tourner. Or, il ne peut y avoir d’un côté un confinement total et de l’autre des salariés contraints de prendre les transports pour aller travailler et de se regrouper dans leur entreprise.
Monsieur le Premier ministre, celles et ceux qui sont au front sont souvent les mêmes. Que comptez-vous faire pour les protéger ? ».
Le 21 mars, mon collègue Stéphane PEU, Député de la Seine-Saint-Denis, a, une nouvelle fois, saisi le gouvernement de la situation à laquelle sont confrontés les policiers :
« l’ensemble des policiers que je rencontre dans mon département, comme les témoignages venus d’ailleurs, soulignent que pour faire face aujourd’hui à cette difficulté, ce n’est pas un arsenal législatif qui manque : ce sont des masques. Or il n’y a pas de masques, dans les commissariats ! Aujourd’hui, un policier qui doit sanctionner, voire interpeller, peut être la cible de crachats ou de postillons, et il n’a pas de masque ! Les policiers sont en danger ! On peut sans doute afficher des sanctions sévères, mais donnons surtout à nos policiers les moyens d’agir au cours de cette période : ils souffrent beaucoup. »
Mes collègues élus du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et moi-même continuons d’interpeller le gouvernement sur cette situation inadmissible. 
Par ailleurs, nous cherchons également des réponses au plan local pour produire des masques et fournir les policiers, gendarmes et agents pénitentiaires intervenant sur nos territoires. Vous assurant de mon soutien et de ma détermination à obtenir du gouvernement les moyens permettant aux agents des forces de l’ordre d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions, je vous prie de recevoir mes sincères salutations. »