Valdunes : l’Etat doit garantir l’avenir des deux sites.

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Aujourd’hui se joue l’avenir de la dernière entreprise française de fabrication de roues, axes et essieux-montés pour le ferroviaire. De même, les 325 salariés des deux sites, de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke, dont les compétences et le savoir-faire sont pourtant largement reconnus, pourraient perdre leur emploi.

Tout le monde s’accorde à dire que les premiers clients de Valdunes doivent être au rendez-vous pour garnir le carnet de commandes : la SNCF, Alstom, et la RATP doivent ainsi s’engager fermement et sur le long terme à soutenir leur sous-traitant.

Une participation forte de l’Etat au capital de l’entreprise est également primordial, soit directement, soit par l’intermédiaire de la Banque publique d’investissement (BPI) afin d’arrimer en France les machines, les savoir-faire et les emplois.

Ne laissons plus l’avenir industriel de nos entreprises dépendre de capitaux étrangers qui répondent, trop souvent, à la seule logique de rentabilité, sans se soucier du sort de nos salariés et de notre souveraineté économique.

Monsieur le Ministre,

Je tiens, une nouvelle fois, à attirer votre attention sur l’avenir de l’entreprise Valdunes, dont le siège social se situe rue Gustave Delory, à Trith-Saint-Léger (59125).

Aujourd’hui détenue par le groupe chinois MA – Steel qui a annoncé, en avril dernier, son intention de se désengager financièrement de cette entreprise, Valdunes est désormais menacée de liquidation judiciaire.

Se joue ainsi l’avenir de la dernière entreprise française de fabrication de roues, axes et essieux-montés pour le ferroviaire. De même, les 325 salariés, dont les compétences et le savoir-faire sont pourtant largement reconnus, pourraient perdre leur emploi. Tout cela n’est pas concevable ! Les deux sites, de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke, de Valdunes revêtent un intérêt stratégique pour la souveraineté économique de notre pays. Aussi s’agit-il de tout mettre en œuvre pour sauver un fleuron industriel essentiel à l’indépendance de notre filière ferroviaire, véritable atout pour relever les défis environnementaux actuel et à venir.

Des propositions existent, notamment portées par les salariés très attachés à leur outil de travail, pour sauvegarder l’outil industriel, les savoir-faire et les emplois de Valdunes. Les élus locaux et régionaux, les chambres consulaires se sont également exprimés dans la diversité de leur rôle et de leurs opinions.

Tout le monde s’accorde à dire que les premiers clients de Valdunes doivent être au rendez-vous pour garnir le carnet de commandes : la SNCF, Alstom, et la RATP doivent ainsi s’engager fermement et sur le long terme à soutenir leur sous-traitant. Les modalités de cet engagement seraient à définir en concertation avec ces entreprises ainsi qu’avec le futur repreneur. La diversification des commandes doit aussi être mise à l’ordre du jour, notamment dans le secteur fluvial à travers les pièces destinées aux écluses, à l’échelle européenne et mondiale. Les deux sites sont ainsi indispensables pour garantir une empreinte carbone la plus faible, en assurant la production des pièces sur le sol national et en s’appuyant sur l’apport d’une énergie décarbonée grâce à notre mix énergétique reposant sur le nucléaire.

Nous avons aussi appris des différentes reprises d’activité dans notre région et particulièrement dans le Valenciennois que les repreneurs, d’où qu’ils viennent, ne tiennent pas toujours leurs engagements en matière de projet industriel et d’investissement.

C’est la raison pour laquelle j’appelle à nouveau l’Etat à garantir l’avenir industriel des deux sites de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke et à ne plus dépendre des choix du futur repreneur qui, comme ses prédécesseurs, pourrait décider de se retirer de Valdunes après avoir obtenu de nouveaux marchés, dont des marchés nationaux. En ce sens, je demande une participation forte de l’Etat au capital de l’entreprise, soit directement, soit par l’intermédiaire de la Banque publique d’investissement (BPI) afin d’arrimer en France les machines, les savoir-faire et les emplois.

Monsieur le Ministre, ne laissons plus l’avenir industriel de nos entreprises dépendre de capitaux étrangers qui répondent, trop souvent, à la seule logique de rentabilité, sans se soucier du sort de nos salariés et de notre souveraineté économique.

Je vous rappelle ma disponibilité pour vous rencontrer et vous présenter plus en détails les propositions crédibles et sérieuses évoquées ci-avant.

Vous remerciant pour les prolongements que vous réserverez à la présente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Fabien Roussel,

Député du Nord

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