Si le Président de la République a officieusement reconnu que la baisse des APL était « une connerie sans nom », il n’est pourtant pas revenu la semaine dernière sur cette mesure aussi impopulaire qu’injuste. Il a même envisagé que la politique du logement ne soit plus une politique nationale !

Les choix pris ces derniers mois sont donc confirmés : le gouvernement choisit de contraindre les bailleurs sociaux à compenser la baisse d’APL par une réduction des loyers. Une telle obligation a de lourdes conséquences sur le logement social : dans le Valenciennois comme partout en France, les organismes HLM ont renoncé à de très nombreux programmes immobiliers et, même, à des travaux de réhabilitation, de rénovation ou d’entretien de leur patrimoine existant.

La pénurie de logements sociaux s’est ainsi aggravée et le nombre de demandes de logement en souffrance ne cesse d’augmenter. Derrière chacune de ces demandes, s’exprime une attente d’un logement décent et adapté à la situation individuelle ou familiale.

Quasi quotidiennement, j’entends la détresse de demandeurs, souvent en situation précaire ou difficile, qui n’aspirent légitiment qu’à trouver un domicile. Répondre aux besoins en logement et inverser la tendance actuelle s’avèrent plus qu’urgents.

C’est le sens de l’alerte que j’ai adressée au Ministre en charge de la ville et du logement, de sorte que l’Etat rende aux bailleurs sociaux les capacités de construire de nouveaux logements et de garder leurs immeubles en bon état.