Des retraités fragilisés face à la logique d’économies de la CARSAT Hauts-de-France

sages-femmes désarroi

La CARSAT des Hauts-de-France envisage de ne pas rouvrir onze antennes locales fermées pendant la pandémie. Cette décision causerait de grandes difficultés à nombre de Français. J’ai demandé au ministre la réouverture de ces onze sites.

Monsieur le Ministre,

Alors que la pandémie liée au Covid-19 fragilise l’ensemble de nos concitoyens, la CARSAT des Hauts-de-France impose des tourments supplémentaires à la population en maintenant la fermeture au public de onze antennes locales, à Creil, Béthune, Saint-Omer, Boulogne-sur-mer, Laon, Abbeville, Péronne, Cambrai, Douai, Roubaix et Seclin. Dictée par une logique d’économies qui a conduit notre système de soins et de solidarités dans l’impasse, la décision de la CARSAT va à l’encontre des besoins sociaux exprimés dans une région injustement défavorisée.

En 2013 et 2015 déjà, des milliers de retraités n’avaient pu percevoir leur pension durant de longs mois, en raison de fermetures de lieux d’accueil et des baisses d’effectifs imposées à l’époque. De nombreux assurés sociaux se sont retrouvés en grande difficulté au moment d’établir leur dossier, en l’absence de tout contact avec un conseiller. En cinq ans, le nombre d’antennes locales dans les Hauts­de-France est ainsi passé de 110 à … 25, tandis que la moitié ne fonctionnent plus désormais que sur rendez-vous. Les demandes de renseignement sont systématiquement renvoyées à une plateforme téléphonique, très difficile à joindre, ou vers internet, au mépris d’une fracture numérique qui touche encore 17% de notre population, selon les dernières études.

Au cours des derniers mois, la solidarité exemplaire dont ont fait preuve les Français a permis de soulager bien des difficultés. Dans un tel contexte, le projet de fermeture de onze antennes locales de la CARSAT dans les Hauts-de-France sonnerait comme un renoncement à nos valeurs républicaines. Il porterait un coup terrible à notre contrat social et plongerait surtout des milliers de familles dans le désarroi.

Les jeunes retraités de notre région vont-ils devoir patienter de nombreux mois, sans aucun revenu, avant de bénéficier de leur pension ? Rien ne peut justifier une telle situation ; au contraire, le gouvernement devrait créer les conditions de multiplier ces points de rencontre pour alléger les contraintes administratives de nos concitoyens. Des milliers de jeunes, à la recherche d’un emploi, seraient tellement heureux de pouvoir assurer une telle mission

C’est la raison pour laquelle je sollicite de votre bienveillance une intervention rapide de votre part pour réclamer la réouverture de ces différents sites. Le maintien et l’amélioration de la qualité du service public de proximité sont, j’en suis convaincu, des objectifs sur lesquels nous pouvons nous retrouver.

En vous remerciant de l’attention portée à la présente et dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur Ministre, l’assurance de ma haute considération.

Fabien Roussel,

Député du Nord.

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