La carte du combattant sera enfin accordée aux militaires français présents en Algérie entre 1962 et 1964, vient d’annoncer la Secrétaire d’Etat aux Armées.

Cette mesure, réclamée depuis des années par les associations, répond à une revendication légitime des militaires ayant servi en Algérie après les accords d’Evian.

Jusqu’à maintenant, la carte du combattant n’était accordée qu’aux seuls militaires mobilisés jusqu’en juillet 1962. Pourtant, entre 1962 et 1964, des milliers de soldats français étaient encore sous le feu et plus de 500 d’entre eux y laissèrent leur vie.

Lors du débat sur la loi de finances 2018, en tant que rapporteur spécial du budget des Anciens Combattants, j’avais défendu cette demande des associations, en démontrant comment il était possible de financer cette mesure : il suffisait tout simplement de ne pas baisser le budget « Anciens Combattants » et de le maintenir au même niveau qu’en 2017. 

De nombreux députés, dont Gilles LURTON dernièrement, se sont exprimés dans le même sens et ont défendu par des amendements et des textes de loi cette avancée.

La décision rendue publique en ce début de semaine est donc le fruit d’une longue action collective. Elle rend enfin justice à tous ces soldats qui attendaient la reconnaissance de la Nation.

Cette carte ouvre droit au versement d’une retraite de combattant à partir de 65 ans d’un montant de 748,80 euros par an et permet aussi à partir de 74 ans, d’imputer une demi-part fiscale supplémentaire de quotient familial pour calculer son impôt sur le revenu. Les nouveaux bénéficiaires pourront aussi faire appel aux services sociaux de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, et symboliquement porter la Croix du combattant.