Franck Dourlens (L), director of the French steel industry Ascoval, speaks to his employees on December 12, 2018 about the decision of the Strasbourg court concerning the fate of the site which will be known on December 19, 2018. (Photo by FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Le ministre de l’Economie doit nationaliser, même temporairement, l’aciérie Ascoval pour sécuriser l’avenir de l’entreprise et celui des 268 salariés.

Après un premier échec de reprise, le nouvel acquéreur apparaît jour après jour comme de moins en moins fiable.

5000 emplois sont en jeu en Angleterre ; 268 autres sont directement menacés en France avec l’usine d’Ascoval, sans compter les nombreux sous-traitants.

Le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui a racheté British Steel puis Ascoval, s’est spécialisé dans la reprise d’activités en difficulté. Son but : les revendre au bout de deux à trois ans en réalisant une forte plus-value ! Nous ne voulons pas de ça avec Ascoval !

Basé à Jersey, paradis fiscal notoire, ce fonds d’investissement est aussi un spécialiste des montages d’optimalisation fiscale les plus complexes et les plus opaques pour payer le moins d’impôts possibles, voire pas d’impôts du tout, sur ses opérations !

Ces fonds d’investissements sont de véritables fonds vautours qui dépècent nos usines, éludent les impôts et utilisent les salariés comme de véritables variables d’ajustement de leurs profits.

Marc Meyohas, propriétaire de Greybull Capital, est la 258eme fortune de France !!

Dans ce contexte, pour préserver une usine française moderne et performante, qui produit l’acier spécial le moins carboné d’Europe, comme je l’ai déjà fait hier à l’Assemblée nationale, je demanderai cet après-midi au ministre de l’Economie de prendre toutes les dispositions pour nationaliser ASCOVAL.

C’est un enjeu crucial pour notre industrie, pour notre sidérurgie, mais aussi pour préserver nos savoir-faire et l’emploi.