Photo : Le Petit Courrier – L’Echo de la Vallée du Loir

La dislocation en cours du groupe Arjowiggins est non seulement synonyme d’une insupportable casse sociale, avec plus de 1000 emplois supprimés, mais aussi d’un renoncement stratégique préoccupant. Aujourd’hui, c’est toute la filière papetière française qui est en péril. C’est pourquoi je viens d’interpeller le ministre de l’Economie et des finances, afin qu’il réunisse autour de lui l’ensemble des acteurs concernés, élus, syndicats et représentants des salariés.

Entré en 2012 à hauteur de 20% dans le capital du groupe Sequana, propriétaire d’Antalis et Arjowiggins, l’Etat doit désormais s’impliquer fortement pour trouver des solutions en faveur du maintien d’une activité papetière en France. 

Les enjeux sont de taille à commencer par la maîtrise de la fabrication de nos billets de banque, des cartes d’identité, des passeports, des permis de conduire et plus largement des papiers de sécurité, assurée jusqu’à présent par Arjowiggins Security. L’arrêt, sans perspective de reprise, de la production de papier recyclé en France, consécutive à la liquidation des deux sites d’Arjowiggins Graphic, nous placerait, lui, dans une autre forme de dépendance, écologique celle-là, avec l’obligation de nous fournir auprès d’usines situées à l’autre bout de la planète.

Emploi, sécurité nationale, impératif écologique : il est urgent de tout mettre en oeuvre pour sauver notre industrie papetière.