Concentration de maladie de Charcot dans le Denaisis : le ministre de la santé doit réagir

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Sept personnes frappées par la terrible maladie de Charcot autour de Denain, à Noyelle-sur-Selle, Saulzoir et Vendegies-sur-Ecaillon, soit un cas pour 513 habitants au lieu des 4 à 6 cas pour 100 000 habitants relevés au plan national. J’ai saisi le ministre de la Santé pour lui demander de faire toute la lumière sur cette inquiétante concentration et de mesurer l’impact d’éventuelles causes extérieures.

Monsieur le Ministre,

Souvent réduite à la seule maladie de Charcot, qui en est la forme généralisée, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) affecte aujourd’hui entre 5 000 et 7 000 de nos concitoyens, avec une occurrence annuelle de 4 à 6 malades pour 100 000 habitants, selon la Haute autorité de santé. Les cas sont donc rares, mais ils frappent durement les familles par leur caractère impitoyable, angoissant et irréversible.

Voici quelques années, le destin du jeune champion de tennis Jérôme Golmard, ancien titulaire de l’équipe de France de Coupe Davis, cloué dans un fauteuil en quelques années et emporté à l’âge de 43 ans, avait sensibilisé les esprits à cette terrible maladie. Depuis, hélas, la recherche n’a pu faire de progrès décisifs, en particulier sur les causes de la maladie.

Si aucun facteur de risque n’a pu jusqu’à présent être identifié de manière robuste au cours des études de cas témoins, une interaction entre un terrain génétique et des facteurs environnementaux demeure plausible. Une hypothèse confortée par une récente accumulation de décès survenus récemment dans le Denaisis (Nord), dans le périmètre restreint d’une même vallée.

Deux cas dans un village de 750 habitants à Noyelles-sur-Selle, quatre dans le village voisin de Saulzoir et un autre dans celui de Vendegies-sur-Ecaillon : très éloignés des normes habituelles, ces drames ont naturellement soulevé une vive inquiétude dans la population concernée. Rapportées par la presse régionale, plusieurs causes extérieures sont évoquées : la pollution, les pesticides répandus dans les champs céréaliers, notamment. Autant de suppositions qui méritent aujourd’hui d’être étudiées, dans un souci de santé publique mais aussi de compréhension d’une maladie encore méconnue, pour laquelle il n’existe aucun traitement.

C’est pourquoi je sollicite de votre bienveillance le lancement d’une enquête sanitaire approfondie autour de cette inquiétante concentration de SLA dans le Denaisis.

En vous remerciant de l’attention portée à la présente et dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.

Fabien Roussel,

Député du Nord.

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