Rachat de Bombardier: les salariés d’Alstom ne doivent pas être pris en otages

rachat bombardier

Engagé depuis février dans le rachat de Bombardier, Alstom vient donc d’annoncer qu’il était prêt à vendre son usine de Reichshoffen, pour « contourner » l’obstacle d’une « potentielle position dominante » sur le marché des trains régionaux.

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Engagé depuis février dans le rachat de Bombardier, Alstom vient donc d’annoncer qu’il était prêt à vendre son usine de Reichshoffen, pour « contourner » l’obstacle d’une « potentielle position dominante » sur le marché des trains régionaux. Une perspective rédhibitoire aux yeux de la Commission européenne, dont l’accord est indispensable pour ce projet. Au nom de la concurrence libre et non faussée, 800 salarié.es, leur famille et un outil industriel sont sacrifiés aujourd’hui. C’est une décision inacceptable, imposée par l’Union européenne au nom de traités européens qui tuent notre industrie.

Tout le monde parle de relocalisation de notre industrie et tous les jours nous apprenons de nouvelles délocalisations, fermetures ou ventes d’usines. Mais en fait, l’industrie nationale vit ses pires heures alors que l’Etat engage 460 milliards d’euros d’argent public suite à la pandémie !

En quelques jours, les habitants de cette région ont appris la vente du site de production de la SMART à HAMBACH avec 1700 emplois et, à 70km de là, la vente du site d’Alstom de REICHSHOFFEN !

Présentée comme un simple « remède » aux éventuels problèmes de concentration, la solution avancée par le constructeur ferroviaire français contient, en réalité, tous les ingrédients d’une potion amère, pour ne pas dire d’un poison mortel. Elle traduit en tout cas une piètre considération pour le sort de 800 employés et un édifiant désintérêt pour le devenir d’un site industriel français en quête de soutien, après la perte d’un marché sur le renouvellement des trains intercités.

Une nouvelle fois, les salariés sont traités comme des variables d’ajustement, dans une opération purement capitalistique, dépourvue de véritables projets industriels, en France comme en Europe. L’Etat actionnaire doit refuser un tel lâchage et imposer au contraire le maintien en France de tous les emplois et les savoir-faire de l’usine de Reichshoffen.

Nous nous opposerons fermement à ce projet et nous ferons la démonstration que l’industrie ferroviaire a de l’avenir dans notre pays, à un moment ou tout doit être mis en œuvre pour faire aimer le train et faire reculer la voiture.

Fabien Roussel,

Député du Nord.

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