Réforme de la 1ère année de médecine : désarroi chez les étudiants

sages-femmes désarroi

Si la réforme de la première année de médecine se donnait comme objectif d’ouvrir à un plus grand nombre d’étudiants cette filière très sélective, le manque de moyens donnés pour la mise en place de cette réforme amène à une situation désastreuse, avec au final un taux de réussite aussi bas qu’auparavant.

Monsieur le Ministre,

Je tiens à attirer votre attention sur le profond désarroi des étudiants en première année de médecine, confrontés aux sévères difficultés de mise en œuvre de la réforme des études de santé.

Initialement conçue pour remédier au taux élevé d’échec en première année de médecine, cette refonte des études sanitaires s’avère lourde de menaces sur la poursuite du cursus des jeunes souhaitant devenir professionnels de santé.

Sans prise en compte de leurs alertes, beaucoup d’entre eux se sentent découragés, déprimés et se résignent parfois à se réorienter vers d’autres études. La crise sanitaire que notre pays traverse, tout comme l’insuffisance d’effectifs de l’hôpital public ou le phénomène préoccupant de désertification médicale qui touche de nombreux secteurs de notre territoire, nous rappelle pourtant l’impérieuse nécessité de former un nombre conséquent de futurs médecins et acteurs de soins. Ne décourageons donc pas celles et ceux qui se sont engagés avec enthousiasme dans cette voie.

Sans moyens supplémentaires accordés aux universités pour mettre en œuvre la nouvelle organisation des études de santé et compte tenu d’une capacité d’accueil trop restreinte des filières sanitaires dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, la transition entre l’ancien système et sa version réformée s’avère très problématique, voire dramatique, pour un nombre considérable d’étudiants. Aux perturbations liées à la crise sanitaire, à la mise en place des cours en distanciel, à un manque de communication claire autour des nouveaux programmes, s’ajoute l’incertitude de la poursuite de leur cursus dans le domaine médical.

Si le nombre de places destinées aux étudiants PASS et LAS n’était pas significativement augmenté, leurs chances de succès seraient fortement compromises et le taux de réussite ne serait guère plus élevé qu’avant la réforme. En outre, il n’est pas acceptable que le manque de moyens consacrés à cette réforme, qui se voulait ambitieuse, engendre une insupportable concurrence entre les redoublants de la PACES et les primants en PASS et LAS. Tous ces jeunes, qui se destinent aux professions médicales, doivent pouvoir bénéficier des meilleures chances de réussir leur cursus !

Je vous appelle donc à prendre toutes les dispositions nécessaires pour parvenir à cet objectif et, ce faisant, à permettre à ces jeunes femmes et hommes de réaliser leur projet professionnel, bénéfique à l’ensemble de la communauté nationale.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.

Fabien Roussel,

Député du Nord.

Suivez toute l’actualité de Fabien Roussel en vous inscrivant à la newsletter.
S’inscrire ici

Inscription à la newsletter




    Vous avez lu et vous acceptez la Politique de Confidentialité des Données.
    *Champ obligatoire