SNCF, comment le gouvernement gaspille 824 millions d’euros

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C’est presque un cas d’école, posé cet après-midi par les députés communistes à la ministre des Transports. L’Etat a décidé de renouveler les trains d’équilibre du territoire (TET) circulant sur les lignes lignes structurantes Paris-Clermont, Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Marseille. Jusque-là, rien à dire pour un matériel, des rames de type Corail, datant de 40 ans en moyenne.

Mais pourquoi passer par un appel d’offre à deux milliards 369 millions d’euros pour concevoir et réaliser un nouveau train quand ceux que fabriquent déjà Bombardier et Alstom pourraient parfaitement répondre à la demande et coûter un milliard et 545 millions d’euros ?

Pourquoi passer commande de 103 rames, à 23 millions d’euros l’unité, quand le REGIO2N et le REGIOLIS ne coûtent, eux, qu’entre 7 et 15 millions d’euros la rame, selon la version ?

C’est un surcoût de 824 millions d’euros, au minimum, en choisissant la création d’un nouveau train plutôt qu’un modèle déjà en circulation dans nos régions. Des trains qui pourraient en outre être livrés rapidement alors qu’en passant par un nouvel appel d’offres, les nouveaux ne seraient pas en service avant quatre ans.

C’est avec de tels choix que l’Etat et la SNCF se retrouvent aujourd’hui dans le rouge et non en raison du statut des cheminots ! Et c’est la raison pour laquelle les députés communistes ont demandé à Elisabeth Borne de remettre en cause cet appel d’offre et de mettre les économies proposées au service des usagers du train et du service public ferroviaire !