AFP / Philippe HUGUEN

Depuis lundi, les douaniers de Calais et Dunkerque mènent une opération de « contrôles renforcés », en appliquant les normes qui entreraient en vigueur si le Royaume-Uni sortait de l’Union européenne. Autrement dit, une grève du zèle, pour démontrer ce qui risque de se passer avec le Brexit.

Ce mouvement, auquel j’apporte tout mon soutien, témoigne surtout d’un profond malaise des douaniers, en raison de la pénibilité de leur travail, de la dangerosité et de la nature de missions toujours plus exigeantes.

Malgré l’importance et la diversité de leurs tâches (lutte contre les trafics en tous genres : stupéfiants, contrefaçons de biens et de médicaments, armes, évasion fiscale, cybercriminalité, espèces menacées, déchets…), les services douaniers ont été amputés de 6 000 agents au cours des 25 dernières années. Une hémorragie qui fragilise notre pays.

Le gouvernement doit rapidement entendre la souffrance de ces agents publics.

La rencontre prévue à Bercy, en début de semaine prochaine, doit aboutir à des décisions fortes, en terme de reconnaissance du rôle majeur assuré par ces professionnels, notamment par le biais de la revalorisation de leur salaire, mais aussi en matière de création de postes, bien au-delà des 700 agents supplémentaires pour l’ensemble de la France, tels qu’annoncés par le Premier Ministre. 

Il faut rappeler qu’à missions comparables, l’Allemagne compte 33 000 douaniers contre 17 000 en France. Donnons donc aux douaniers les moyens d’assurer la santé et la sécurité des Français !