Suppression de 1800 postes d’enseignants pour la rentrée 2021

sages-femmes désarroi

Le choix a été fait de supprimer 1800 emplois d’enseignants à la rentrée prochaine, en les remplaçant par des heures supplémentaires supportées par les postes restant. Alors que le non-remplacement des professeurs absents devient monnaie courante, le gouvernement décide de surcharger encore plus les équipes pédagogiques déjà en flux tendu, au détriment une fois de plus de la qualité de l’enseignement.

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur les conditions fortement dégradées dans lesquelles se présente la rentrée scolaire dans le second degré. Au plan national, suite aux choix budgétaires du PLF 2021, quelque 1 800 emplois d’enseignants doivent ainsi être supprimés pour être convertis en heures supplémentaires, pour un total de 1 847 équivalents de postes.

Dans l’Académie de Lille, cela représente, selon les syndicats, 194 suppressions de postes dans le secondaire à la rentrée de septembre, alors qu’on enregistre dans le même temps 2 200 élèves en plus.

Dès à présent, les dotations horaires globales laissent apparaître un accroissement des heures supplémentaires allant de 9 à 17% par rapport à l’année scolaire 2020-2021. Autrement dit, tandis que des postes d’enseignants sont supprimés, ceux qui restent seront contraints d’assurer un nombre élevé d’heures supplémentaires.

D’où, par effet de domino, des emplois du temps surchargés pour les enseignants et des difficultés pour les établissements à assurer des remplacements de courte durée, en particulier au collège. Sans parler des temps réduits à consacrer à chaque famille lors des rencontres parents-professeurs.

Tout cela dessine un panorama inquiétant, alors même que le manque d’attractivité de la profession provoque déjà un déficit préoccupant de candidats aux concours, compensé tant bien que mal par un recrutement exponentiel de contractuels.

Le malaise des enseignants, mais aussi plus largement de toute la communauté éducative, comme l’a mis en lumière la très large mobilisation de ce mardi 26 janvier, impose un changement de cap collectif et des réponses à la hauteur des attentes et des enjeux pour notre société.

C’est la raison pour laquelle je souhaite qu’une concertation la plus large possible s’ouvre rapidement avec les organisations syndicales, pour sortir des impasses dénoncées et revenir en particulier sur le recours accru aux heures supplémentaires, dont le coût a par ailleurs été dénoncé par un rapport de la Cour des Comptes d’octobre 2020.

En vous remerciant de l’attention portée à la présente, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.

Fabien Roussel,

Député du Nord.

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