Ma question s’adresse à Mme le ministre chargée des transports concernant les 9 000 km de lignes SNCF qualifié de non rentable.
Car c’est la question de leur prise en charge qui est aujourd’hui posée.
Vous dites ne pas vouloir les fermer. Mais qui va financer l’entretien de ces petites lignes, essentiellement en milieu rural et non entretenue par la SNCF ces 30 dernières années ?
Petite phrase du directeur délégué SNCF Réseau « Le rôle de la SNCF réseau ne peut pas être le financement des travaux des petites lignes », « c’est une question à débattre entre l’Etat et la Région ».
Dans ma région des Hauts-de-France, il s’agit des lignes Lourches / Valenciennes, Cambrai / Douai, Lille / Comines, Saint-Pol / Arras ou encore entre Saint-Pol / Etaples.
Oui nous sommes inquiets. D’autant que les pires hypothèses circulent: Ou la région devrait décider de reprendre ces lignes et d’entretenir les voies ou elles seraient carrément remplacées par des autocars ou de l’autopartage !
Alors info ou intox? Nous avons besoin d’y voir clair.
D’autant que le Président des Hauts de France a plutôt envie d’aller vite dans l’ouverture à la concurrence ce qui nous inquiète également !
Si votre projet est de laissez le soin aux régions de les entretenir, c’est un marché de dupe !
Car les collectivités n’auront absolument pas les moyens de financer seules ces travaux surtout avec les baisses de dotations. 
Dans les Hauts-de-France, le montant a déjà été évalué à 400 millions d’euros !
Ces lignes sont des trésors de vie dans nos campagnes, tellement utiles aux travailleurs ou aux écoliers qui vivent en zone rurale. 
Même modestement, elles contribuent à relever le défi climatique en évitant le transport par autocar.
Enfin, ce projet va opposer les régions riches aux régions pauvres, celles qui auront les moyens d’investir dans l’entretien des voies, dans les TER et celles qui ne pourront pas le faire. Nous sommes loin du principe de notre République d’offrir l’égalité du service public en tout point du territoire, du Nord au Sud, de la ville à la campagne  !
Madame la ministre, pouvez-vous nous donner des précisions sur la future gestion des petites lignes, sur les moyens urgents à débloquer pour leur entretien ?